De 1888 à 1914, le destin d'Alexandrine, guidée par sa passion de la cuisine, passion qu'elle reçoit et qu'elle transmettra. Toute une page richement évoquée du patrimoine stéphanois : passementerie, mines… Par l'auteure de La Maison du Cap et La Maison de Charlotte.
Saint-Étienne. Corsetée entre son quotidien familial et le métier de passementière, Alexandrine aspire à une autre vie. Sa rencontre avec Marin, fils d'aubergiste, lui laisse entrevoir cet espoir. Aux Bois Noirs, table renommée située dans le massif du Pilat, Alexandrine apprend secrets culinaires et tours de main grâce à la délicieuse grand-mère de Marin. Une passion naît, véritable révélation pour la jeune femme. Mais belle, indépendante, tout en sensualité, elle souffre d'être mal aimée par son mari. Son couple se délite… jusqu'au drame. De retour à Saint-Étienne, terre minière qui a endeuillé les siens, Alexandrine doit tout recommencer.
De nouvelles amours en épreuves, de déroutes en espérances, Alexandrine saura-t-elle concrétiser son rêve de posséder un jour son auberge ?
Une écrivaine quitte la ville pour se réfugier dans le calme de Bourgogne. Elle tombe amoureuse de Malvoisie, vieille bâtisse en pierre qui l'accueille, avec ses portes qui grincent, son potager et ses rosiers magnifiques.
Mais qui est Antoine, ce mystérieux gardien des lieux qui vient profaner sa solitude ? D'intrus, le retraité devient confident, et le récit de son drame la matière d'un roman.
Celui qui a commis le pire peut-il être aussi le plus délicat des hommes ?
Retour d'Ariane, " enfant prodigue ", dans son village de Lozère où sa quête de vérité sur ceux qui lui ont fait du mal réveille les ombres de l'Occupation…
Suite, indépendante, des Fiancés de l'été.
1958. Une femme revient dans son village de Lozère, auréolée de mystère. Après une vie recommencée à Paris où elle a travaillé au sein de la maison Dior, Ariane est de retour, avec sa petite fille. Treize ans se sont écoulés depuis tout ce qu'elle a dû surmonter, seule : son arrestation par les FFI, le traumatisme, la condamnation sans appel de son père, et la fuite…
Ariane a beaucoup changé et, la trentaine élégante, sûre d'elle, accomplie, elle semble avoir tiré un trait sur son passé. Alors, que cherche-t-elle à Florac ? Le souvenir douloureux de Raphaël, son premier amour, ou la vérité sur ceux qui lui ont fait tant de mal ?
Le Retour d'Ariane raconte la chronique d'un village d'après-guerre et peint le portrait d'une héroïne inoubliable qui, de ses épreuves, a su faire une force de vie.
« Tu ne seras jamais aimée de personne. Tu m'as dit ça, un jour, mon père. Tu vas rater ta vie. Tu m'as dit ça, aussi.
De toutes mes forces, j'ai voulu faire mentir ta malédiction. »
Appelée par son frère Olivier, Isabelle rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père, ancien guide de montagne, décline, il entre dans les brumes de l'oubli.
Après de longues années d'absence, elle appréhende ce retour. C'est l'ultime possibilité, peut-être, de comprendre qui était ce père si destructeur, si difficile à aimer.
Entre eux trois, pendant quelques jours, l'histoire familiale va se nouer et se dénouer.
Sur eux, comme le vol des aigles au-dessus des sommets que ce père aimait par-dessus tout, plane l'ombre de la grande Histoire, du poison qu'elle infuse dans le sang par-delà les générations murées dans le silence.
Les voix de cette famille meurtrie se succèdent pour dire l'ambivalence des sentiments filiaux et les violences invisibles, ces déchirures qui poursuivent un homme jusqu'à son crépuscule.
Pendant longtemps on a cru que le méchant était Ray Duluc. Il faut dire qu'il avait le profil : des meurtres, des vols de pâtisseries (cookies, flans), des faux en écriture, des rôdes sur le darknet et les sorties d'école. Ce n'était pas exactement un bon bougre. Mais comme a dit la cheffe : "Ça n'en fait pas pour autant un coupable - en tout cas pas coupable de ça."
"Il y a des jours comme cela, où dès les premiers instants, les éléments vous font comprendre que la journée sera différente. Des petits riens dès le matin." C'est ce que se dit David Cartier en prenant son poste, aux "stups" de Saint-Etienne. Et en effet, une sale affaire attend son équipe ce jour-là : de l'héroïne en ville, ce n'est pas nouveau. Mais une héroïne qui sème la mort, plus que d'habitude pour ainsi dire, c'est nouveau. Il va falloir aller vite, très vite pour stopper l'hémorragie.
Chassée par sa mère, Marie décide de partir à Lille pour chercher un emploi dans le textile. Hébergée par Firmin, un vieil homme au bon cœur, elle trouve une place dans une grande filature où, au fil des années, elle se montre une excellente ouvrière. Jusqu'au jour où elle se refuse aux avances d'un contremaître et se voit obligée de quitter cette fabrique. Contrainte de s'établir à Tourcoing, elle sauve par hasard durant l'hiver 1910 un boiteux ayant trébuché sur le verglas. Ce n'est autre qu'Albert Malerve, un industriel du textile. Ce dernier monte une usine de dentelle mécanique à Caudry, au sud de Valenciennes. Une opportunité pour Marie ?
"Quand je partais dans les nuages, Mika me secouait gentiment. T'es où, petite sœur ? En Argentine ? En Équateur ?J'adorais la façon dont il prononçait ces mots. T'es où, petite sœur ? J'aimerais écrire une chanson avec ça, un refrain que chacun aurait sur les lèvres, voilà ce que je me dis en arrivant quai Malo. Un arbre lance ses branches vers le fleuve, des branches nues, tortueuses. L'escalier B est indiqué par une flèche en angle. Ça sent l'immeuble bien tenu, habité par des gens qui payent régulièrement leurs charges. Je pense en montant les étages : neuf semaines, je vais habiter chez Gabriel Tournon pendant neuf semaines, le temps de voir l'arbre se couvrir de feuilles. Ici, personne ne sait ce qui m'est arrivé. "Alice, la trentaine, s'installe dans une ville inconnue pour consigner les souvenirs liés à son frère Mika, récemment disparu. Ensemble, ils ont grandi dans une famille de comédiens, et fait les quatre cents coups. Pourquoi n'a-t-elle pas revu depuis sept ans ce garçon auquel elle était si attachée ?Insolite et bouleversant, ce roman explore l'ambiguïté des relations fraternelles et le pouvoir des mots.
Revivez les plus grandes émotions du sport olympique qui ont marqué l'histoire des Jeux.
Barcelone, 1992, Nelson Monfort vit ses premiers Jeux olympiques et accueille à son micro Carl Lewis, la légende vivante de l'athlétisme. Que d'émotion pour ce commentateur qui ne pouvait rêver plus beau début de carrière !
Nelson revient sur tous ses JO : records, rencontres, anecdotes, bons et mauvais souvenirs partagés avec ces champions que nous connaissons tous - Teddy Riner, Usain Bolt et tant d'autres… tous champions d'exception.
Il nous rappelle aussi ces grands moments du sport olympique qui ont fait - parfois endeuillé - l'Histoire : la tragédie de Munich en 1972, les larmes de joie de Colette Besson en or à Mexico, les poings levés de Tommie Smith et John Carlos en soutien aux Black Panthers lors de ces mêmes Jeux…
Autant de records et de destins extraordinaires à (re)découvrir, grâce à la verve inimitable de Nelson Monfort.
Quatre ans après la mémorable expédition Ballardeau, la vie a repris tranquillement son court pour Jefferson, le hérisson et Gilbert, le cochon. Mais voilà que Simone, leur ancienne compagne de voyage, disparaît mystérieusement. Inquiets, Gilbert et Jefferson filent sur les traces de la lapine dépressive. Les deux amis ne sont pas au bout de leurs surprises… De sa voix de conteur, Jean-Claude Mourlevat anime ses personnages avec humour et gaieté, et nous livre une histoire trépidante, pleine de suspens.
"Je sais bien que, s'agissant de poésie, qui veut mal de mort à la froideur du concept et à l'esprit de système, ce titre "Une théorie de l'amour", semble contrevenir au bon sens. Je tiens cependant que c'est trop rapidement en juger. La vérité est qu'aujourd'hui plus que jamais sans doute, la pensée du monde, de la vie et de ses circonstances, otage des machinologues en tout genre, s'asservit pour notre malheur à la souveraineté d'une abstraction qui s'épargne les démentis du réel. Seule objecte à mes yeux à cette emprise délétère ce que la poésie depuis toujours fomente : une compréhension des choses non surplombante mais impliquée, sensuelle assurément, qui a aussi pour moyen la main et le pied. La pensée dans le poème a du corps enfin, et c'est le corps du monde, et c'est le corps de chacun. En quoi elle s'accroît d'un souffle, d'un rythme, d'un dynamisme, pulsations du sang et du vent. Le poème réchauffe le concept et soumet la pensée au vivant contrordre que recèle la liberté native du réel. Mouvement perpétuel, mort du dogme. Il est temps de repenser poétiquement la vie."
« Les larmes du vin sont des larmes sans chagrin. »
Intronisé « Chevalier du Tastevin » en grande cérémonie, Daniel Picouly, le narrateur de cette histoire, est invité à faire un discours sur le vin, trésor national et mystère absolu. Le défi est grand pour le « cancre des cépages. Ce qui pouvait apparaître comme un malentendu devient alors l'occasion de revisiter son itinéraire singulier, et de s'interroger sur la place de ce « liant social » dans nos existences.
De son enfance à aujourd'hui, il convoque de tendres souvenirs et des anecdotes cocasses dont on savoure le nectar. L'auteur se fait, avec humour et fantaisie, l'observateur des effets du vin sur chacun d'entre nous, esquissant une sorte de petite philosophie en forme d'éloge de la quête, de la mesure et de l'équilibre. Un bonheur.
"J'ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C'était inespéré et je n'ai pas flairé l'engrenage qui allait faire basculer notre existence.Parce que la maison est au cœur de ce qui a provoqué l'accident. "En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l'accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s'étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu'à produire l'inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux.Brigitte Giraud mène l'enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.
Après Avec Rocard et Avec la Loire, où il mettait en scène son parcours de militant politique et de député, Gérard Lindeperg nous livre le troisième volume de ses mémoires. Dans un registre plus intime, il évoque ses origines familiales et sa ville du Creusot dans les années d'après-guerre. D'un trait vif, l'auteur nous introduit dans une société dominée par l'ombre tutélaire de la dynastie Schneider qui impose sa loi, son rythme et sa marque, aussi bien à l'usine qu'à la ville. Dans cette cité ouvrière, Gérard Lindeperg prend conscience très tôt de l'injustice sociale et la honte domine son enfance. L'école sera l'occasion de prendre une revanche sur le dénuement familial. L'engagement politique permettra de vaincre les humiliations de l'enfance creusotine et d'éprouver, au fil des ans, la honte d'avoir eu honte de la pauvreté. Gérard Lindeperg compose des portraits attachants de sa famille servis par une plume délicate et sensible. Ce livre lui permet d'analyser les liens complexes et douloureux qui se tissèrent au cours de son enfance avec ses parents. En les faisant revivre, l'auteur leur parle aujourd'hui librement, mieux qu'il n'avait pu le faire autrefois.
Elsa Feuillet, jeune écrivaine, admire l'œuvre de la grande Béatrice Blandy, disparue prématurément. Cette femme dont elle a lu tous les livres incarnait la réussite, le prestige et l'aisance sociale qui lui font défaut. Lorsque Elsa rencontre le veuf de Béatrice Blandy, une idylle se noue. Fascinée, elle va peu à peu se glisser dans la vie de sa romancière fétiche, et explorer son somptueux appartement parisien - à commencer par le bureau, qui lui est interdit… Jeu de miroirs ou jeu de dupes ? Carole Fives signe avec Quelque chose à te dire un thriller troublant.
Un roman qui interroge le poids de la mémoire et la force des sentiments.
Pourquoi un octogénaire vient-il poignarder un homme plus âgé que lui dans sa chambre d'Ehpad ? Pourquoi la jeune journaliste Julienne Bancel s'entête-t-elle à croire complice des horreurs nazies un vieil Allemand naturalisé français depuis des décennies ? Comment le grand-père et sa petite-fille se retrouvent-ils complices pour rendre la justice à leur manière ? Avec Il faut tuer Wolfgang Müller, Thierry Poyet signe un troisième roman qui interroge le poids de la mémoire et la force des sentiments. Quand la logique de la résilience ne résiste pas aux faits. Quand il n'est pas possible d'oublier, oser le pire au nom du bien reste le dernier projet commun face au silence et aux mensonges.
« Dans les mots que la vieille femme déposa au creux de son oreille, Encarnación perçut le murmure d'un oracle lointain : "Éloigne de toi ceux que tu aimes, car la nuit les engloutira et tu porteras leur corps…" »
À l'âge de quinze ans, alors que la famine sévit dans son Andalousie natale, Juan Ortega quitte sa famille pour devenir le cuisinier d'Ignacio, un célèbre torero. Dans son sillage, à Madrid, New York et Paris, Juan se laisse happer par l'effervescence des années folles. Il croise la route du poète solaire Federico García Lorca et se consume d'amour pour Encarnación, danseuse de flamenco, muse de toute une génération d'artistes et amante d'Ignacio. Mais déjà la guerre gronde et apporte son cortège de tragédies.
Hommage passionné à une Espagne légendaire, Les Sacrifiés est un roman d'apprentissage chatoyant qui dépeint la fabrique d'un héros et le prix de la gloire.
« Ce second tome des Mémoires d'outre-vies, marqué par la création de L'Événement du jeudi et de Marianne, rythmé comme le premier de rires et de pleurs, de petitesses et de grandeurs, d'espérances et de désillusions, traversé d'épisodes improbables ou extravagants, drolatiques ou tragiques, en dérangera certains. Pourquoi ? Parce que cela même qui fait que je suis fier de pouvoir, malgré quelques échecs, revivre avec les lecteurs l'intensité de nos combats, l'actualité parfois stupéfiante de nos empoignades, leur fera, à ceux-là, grincer les dents. La raison est toute bête : car même si, oui, nous avons globalement échoué, replongeant dans les batailles que nous avons menées, les fausses routes que nous avons pointées, les dérives que nous avons dénoncées, les catastrophes contre lesquelles nous avons mis en garde, ces lecteurs auront, faits et textes à l'appui, l'occasion unique de trancher : qui finalement a eu tort, et qui a eu raison ? Et c'est ce classement qui, à beaucoup, ne fera pas plaisir. »