Qui connait encore Robert Lynen, le tout jeune acteur de Poil de carotte ?
Georges Perec assurément qui lui trouva une place parmi ses Je me souviens.
Enfant star du cinéma français dès 1932, il connaitra la gloire au côté de Louis Jouvet ou dans les films de Duvivier avant de s'engager dans la résistance à l'âge de vingt ans. Figure de l'ombre, il prendra le surnom de L'Aiglon en intégrant L'Alliance, grand réseau de résistance et le seul dirigé par une femme Marie-Madeleine Fourcade.
Capturé par les Allemands, torturé durant des mois, victime de sévices et de privations, il restera silencieux et jamais ne trahira ses camarades. Fusillé un 1er avril, en 1944, il meurt à vingt-deux ans. Ses obsèques nationales auront lieu un 24 décembre, trois ans plus tard.
Yann Liotard fait ressurgir cette figure d'exception dans un livre empreint d'une affection toute particulière : c'est un hymne à la jeunesse, au courage et à la liberté.
À 70 ans, sans prévenir, Antoine Lagadec vend son imprimerie à Orsay, en région parisienne, et s'installe à Saint-Ambroise, zone pavillonnaire d'une petite ville du Jura. Avec ses costumes de gentleman et son vieux pick-up américain, il détonne. Son énergie et sa fantaisie touchent vite le cœur des habitants qui, pour la plupart, n'ont qu'un rêve : quitter ce lieu endormi où seule la brasserie Chez Suzie apporte vie et chaleur.
À Saint-Ambroise, Antoine croise la route de Faustine, veuve et retraitée qui ne croit plus guère en l'amour, et celle de Louise, ado passionnée de photo, en révolte contre ses parents. L'une et l'autre comprennent que Monsieur Antoine, comme tous l'appellent, cache des douleurs qui affleurent peu à peu. Il n'a pas déménagé d'Orsay, il a fui. Contre toute attente, ce sont elles qui pourraient bien lui venir en aide…
«?[…] C'est dans ce trouble extrême que je l'ai vue pour la première fois, la jeune fille qui se tient, un peu en retrait, entre Marie soutenue par Jean à sa droite et deux femmes d'âge mûr à sa gauche - Marie-Madeleine qui débouche un flacon d'aromates et Marie-Cléophas, la couronne d'épines entre les mains. Un peu en retrait mais quasiment au centre. Or, selon l'invariable composition d'une Mise au tombeau en ce début du XVIe siècle, il ne peut s'agir que de Marie-Salomé, femme de Zébédée et mère de Jacques et Jean - pourtant quel rapport entre cette femme mûre, si l'on en croit la tradition biblique, et cette discrète figure dont la fraîcheur est celle de la prime jeunesse?? Choc d'une rencontre à la mesure de la beauté et du sens réunis - mais quel sens?? Qui est-elle, cette jeune fille, avec son visage ovale et plat, ses traits d'une exquise délicatesse[…], cette Salomé, pour que le sculpteur, en la plaçant pour ainsi dire au centre, ait tacitement indiqué l'importance qu'elle avait à ses yeux???»
L'auteur dans son troisième roman, qui est de la même veine que les deux premiers, nous emmène dès les premières pages dans son monde étrange. Ce roman retrace et lie toutes ces histoires de personnages hauts en couleur, ou les violences sont l'apanage de certains.
C'est l'histoire d'un homme tout à fait ordinaire, encore plus au-dessus de tout soupçon que dans les précédentes histoires puisque cette fois-ci il s'agit d'un prêtre, qui accomplit des actes monstrueux, la perversité du meurtrier en est déroutante. Et si la cause de ces troubles se trouvait dans la cellule familiale, mais peut-être ailleurs ?
« La toile vibrait de beauté. Elle en avait le souffle coupé et se noyait dans l'œil bleu ciel piqueté de vert. Est-ce qu'elle était réellement le sosie de cette inconnue ? »
Peint à Vienne en 1910, le tableau de Gustav Klimt "Portrait d'une dame" est acheté par un collectionneur anonyme en 1916, retouché par le maître un an plus tard, puis volé en 1997, avant de réapparaître en 2019 dans les jardins d'un musée d'art moderne en Italie.
Aucun expert en art, aucun conservateur de musée, aucun enquêteur de police ne sait qui était la jeune femme représentée sur le tableau, ni quels mystères entourent l'histoire mouvementée de son portrait.
Des rues de Vienne en 1900 au Texas des années 1980, du Manhattan de la Grande Dépression à l'Italie contemporaine, Camille de Peretti imagine la destinée de cette jeune femme, ainsi que celles de ses descendants. Une fresque magistrale où se mêlent secrets de familles, succès éclatants, amours contrariées, disparitions et drames retentissants.
Depuis quelques années, les mobilisations pro-animaux suscitent une attention publique particulière : aux associations établies œuvrant à la "protection" des animaux s'ajoutent désormais des collectifs revendiquant plutôt leur "libération". Leur point commun : défendre les intérêts des animaux. Le lectorat francophone ne disposait pas encore de synthèse distanciée, faisant le point sur les propriétés sociales, politiques et morales de ces mouvements. Ce livre entend combler ce manque en présentant l'état des connaissances sur l'histoire et la structuration de la cause animale aujourd'hui.
Cette mise en perspective remonte jusqu'au XIXe siècle. Les mobilisations contemporaines sont cartographiées. Les raisons de l'engagement pour les animaux et la variété de ses formes sont analysées, de même que les liens des mouvements avec d'autres mondes sociaux (les politiques publiques, les marchés, le monde académique).
Cet ouvrage fournit ainsi des clés de compréhension sociologique sur la façon dont la défense des animaux transforme nos sociétés.
Pour avoir pris le parti d'une jeune juive frappée par des SS et pour avoir affirmé à plusieurs reprises face aux autorités allemandes : "Les juifs sont des gens comme nous", Adélaïde Hautval, alsacienne et protestante, ni communiste, ni membre d'un réseau de résistance, est contrainte de porter l'étoile jaune ainsi qu'un bandeau sur lequel est inscrit : "Amie des juifs".
Condamnée à la prison, elle séjourne dans plusieurs camps de concentration français, avant d'être déportée en 1943 à Auschwitz-Birkenau puis à Ravensbrück. Elle est affectée à l'infirmerie en tant que médecin psychiatre et se confronte aux médecins nazis, parmi lesquels Wirths, Clauberg, Schumann ou encore Mengele. Au risque de sa vie, elle résistera en cachant des déportées juives, en falsifiant les feuilles de maladie, en modifiant les diagnostics et en refusant catégoriquement de participer aux expérimentations sur des êtres humains.
Après la libération des camps, elle reste deux mois sur place pour soigner les détenues malades. De retour à la vie "civile", elle garde le silence, renonce à la psychiatrie et se fait médecin scolaire.
Le grand public ne la découvre qu'en 1964 lors du procès devant la Cour de Londres où elle témoigne pour la première fois.
L'audience est ouverte : faites entrer la juge est une autobiographie qui relate des enquêtes captivantes impliquant la mafia internationale ainsi que les milieux criminels lyonnais, corses et marseillais.
Ce livre met en évidence l'importance cruciale de la collaboration des magistrats avec la police scientifique, les médecins légistes et les experts.
Peut-on imaginer quelle est, à la fin du XIXe siècle, l'intensité des guerres clandestines entre la France humiliée, revancharde après la défaite de 1870 et l'Allemagne de l'orgueilleux et belliqueux Guillaume II ? Que fabriquent les français, dans leurs manufactures d'armes ?
Ernestine de Grandcombe se voit confier la mission d'enquêter sur des fuites à propos des productions et recherches faites à Saint-Étienne.
Qui Alexandra, appartenant aux services secrets allemends, espionne-t-elle ? Pourquoi se trouve-t-elle aussi souvent sur les traces de Benoît Desport, dirigeant de la "Manu" …?
La jeune Jeanne part suite à la disparition de sa mère rechercher son père qui vit dans un village du Tibet. Nouveaux horizons, nouvelle culture qui bouleversent cette jeune adolescente. Ce n'est pas par hasard si cela se passe au Tibet un lieu qui fascine Pauline.
Une culture qui depuis longtemps est entrée en elle puisque depuis son plus jeune âge Pauline a appris le mandarin par de longues années passées en Chine et entre autres les minorités Miao, Dong, Zhuang. (RVR Radio)
Après sa trilogie du Lotus rose, Kate McAlistair nous invite à un voyage riche en passions sur les terres glacées et sauvages de la Russie. Le troisième tome de sa trilogie Le Palais des Mille Vents.
Angleterre, 1870. Après une enfance russe chez des boyards qui l'ont recueilli à sa naissance, le jeune lord William Ashton s'est installé à Gray Castle, le manoir de sa famille. Il tente de se construire une identité parfaitement britannique, lorsque le gouvernement de Sa Majesté lui propose un poste de diplomate à Saint-Pétersbourg.
Doit-il accepter ? Serait-ce enfin l'occasion de revoir son frère de lait, Viktor, auquel il était très attaché et dont il n'a plus de nouvelles ? Que choisira-t-il, entre construire une vie de famille auprès de sa jeune épouse Rose ou renouer avec son passé dont il est nostalgique ?
Son choix est fait, il en assumera les conséquences. Mais il ne faut jamais présumer de la force du destin, surtout s'il prend le visage d'une belle aiglière des steppes, la mystérieuse Jala, princesse kirghize…
Lorsqu'il apprend qu'il a été adopté et qu'il vient d'hériter d'un oncle inconnu, Henri de Méricourt quitte Paris pour descendre à Rive-de-Gier, petite commune du département de la Loire qui l'a vu naître, avec l'intention d'empocher son legs et de retourner aussitôt à son existence de nanti. Mais, une fois sur place, les choses ne vont pas se passer aussi aisément : propulsé à la tête d'une compagnie minière dont il n'a que faire, il va se heurter à la communauté des mineurs qui ne voit pas d'un bon œil l'arrivée d'un aristocrate, étranger au pays et descendant de leur ancien maître.
Car Henri comprend très vite qu'il est issu d'une famille au passé trouble et que son héritage ne se limite pas à des hectares de terre noire. Les circonstances de sa naissance semblent entachées d'un lourd secret dont il sait qu'il portera les stigmates tant que la vérité n'aura pas éclaté au grand jour.
Désormais soucieux d'en apprendre davantage sur ses véritables origines, il devra aller à la rencontre d'une communauté désabusée et soudée dans les épreuves du quotidien, gagner sa confiance et puiser dans son courage et sa dignité la force d'aller au bout de sa quête.
Installée en Haute-Loire depuis plus de dix ans, Jacqueline Lefort, petite-fille de mineurs, signe ici un roman empreint d'humanité où, par-delà la souffrance et la sueur, jaillit la fierté de ces hommes à extraire l'or noir des entrailles de la terre.
Virgile, un journaliste stéphanois, se retrouve confiné chez lui. Alors qu'il travaille à la rédaction d'un guide sur Saint-Étienne, le peintre Gaspard lui téléphone à 10 heures du soir. Il a un besoin urgent de récupérer des livres !
En compagnie de Virgile, Gaspard et Dimitri, le photographe, le lecteur découvrira une ville attachante qui n'a que peu de choses à voir avec l'image misérabiliste dont on l'affuble depuis plusieurs siècles…
L'autre, c'est le nouvel attentat stéphanois tome 2 que ce saccaraud de Prince nous a encore apegé à la langue française. Selon lui, "Bescherelle", c'est une sauce sur la lasagne, et "Bled", c'est là où son pote Mouss' va pendant les congés.
Le babet… c'est son porte-bonheur, son amulette magique. Dans ce nouveau recueil, le fétichiste de la pomme de pin frelaté du babet : tantôt une tisane réconfortante, souvent une gnôle (très) locale et parfois un doux sirop.
Délectons-nous de cette succession de brèves, en insistant particulièrement sur l'accentuation des "oôon", des "aâan" et des "ô" pour davantage d'authenticité.
Pierre Martinez est un homme qui a réussi. Un métier de psychiatre qui le comble, une belle maison à Alès, une famille, des voyages et pourtant… Pourquoi ce sentiment d'être passé à côté de sa vie, de ne pas trouver sa place ?
Pourquoi son père s'entête-t-il à l'appeler Pedro ?
Pourquoi, lui autrefois si proche de sa mère, souhaite-t-il maintenant si fort sa mort ?
Et puis resurgit Nathalie… Peut-on se libérer du passé ? Peut-on vraiment rejouer sa vie ?
Entre promesse de l'aube et démon de midi, scandale d'État dans l'Espagne de Franco et traumatismes familiaux, la vie ressemble à une pièce jetée au hasard. Qui hésite à tomber entre pile et face, ou à se figer sur la tranche…
Le foot, ce sport si décrié est pourtant l'un de ceux qui rapprochent le plus. Peu importe la condition sociale, dans le stadeou devant la télé, on ressent tous ces émotions à fleur de peau.
Saint-Étienne, c'est le foot. C'est LA ville foot.
On ne peut pas connaître la ville sans savoir que l'ASSE est l'un de ses poumons. Un club qui file tout droit vers son centenaire méritait bien un bel hommage. Cet ouvrage est le fruit de plus de deux ans de rencontres, d'interviews, d'anecdotes.
Depuis l'échec de sa dernière enquête et le suicide d'une adolescente qui en a résulté, le détective Jack Merveille erre comme un fantôme dans les rues de Saint-Étienne.
De nuit blanche en nuit blanche, il croise tous les matins cette mystérieuse et jolie blonde qui va travailler. Sans la connaître, il en est un peu tombé amoureux.
En l'espace d'un an, trois filles ont été retrouvées endormies dans leur lit, mortes de mort naturelle, mais il n'en croit rien. Le vicieux inspecteur Bourdon n'y croit guère non plus. Quelqu'un tue des jeunes femmes et réalise des meurtres parfaits ! Jack l'a surnommé « le chat ». Et voilà qu'il pense que sa belle inconnue est la cible de l'assassin.
Comment protéger quelqu'un sans le lui dire ?
Et s'il avait là un moyen de renouer avec le succès ?
Mais attention, la nuit, tous les chats sont gris !
Un commissaire nostalgique, un criminel diabolique, un collectionneur de coucous suisses, un journaliste pot de colle, un salutiste revêche, une baronne tête en l'air, une soubrette ravissante. Voilà quelques personnages atypiques de ce roman sans oublier le détective Nick Malone (personnage emblématique de l'auteur) qui entre dans cette histoire par une porte qu'il se serait bien gardé de pousser, s'il avait su.
Saint-Étienne tremble. Une jeune fille vient d'être assassinée tout près de la place Villebœuf. L'acte d'un déséquilibré est privilégié. Très vite une traque s'organise. Des taches de sang, «comme les cailloux du Petit Poucet», conduisent les policiers jusque dans les rayons du Monoprix.
L'enquête piétine jusqu'à ce que d'autres crimes orientent les enquêteurs sur la piste d'un tueur en série. Plusieurs éléments confortent cette hypothèse et notamment les habitudes des victimes : toutes ont emprunté le train de 6h53 au départ de Lyon-Perrache, direction Châteaucreux.
Janvier 1791, Elizabeth Murray, s'évade de la colonie pénitentiaire de "Botany Bay", implantée aux confins de l'Australie par le gouvernement de Londres.
Affrontant seule l'immensité du bush vierge de toute présence européenne, elle prend rapidement conscience qu'il ne lui sera pas possible de survivre sans le secours de ses habitants.
Ce roman montre la force de certains liens communautaires ancestraux et, ce faisant, interroge les fondements mêmes de nos sociétés contemporaines.